Les accélérateurs (qui fonctionnent) pour booster vos projets juridiques en 2025
Vous l’avez décidé : 2025, c’est l’année pour optimiser votre service juridique. Et vous avez déjà trouvé LA solution. On vous arrête tout de suite ! Avez-vous pensé à définir le problème ? Cette étape est cruciale avant de s’engager dans la résolution de problématiques juridiques.
Prenons un exemple du quotidien. Vous avez décidé de construire la maison de vos rêves. Au lieu de commencer par dessiner les plans ou étudier la nature du sol, vous vous précipitez pour acheter des briques et du ciment. Et vous commencez à ériger des murs. Ici vous êtes déjà sur la solution, sur le contenant mais vous ne connaissez pas la nature profonde des défis auxquels vous êtes confronté.
Evitez de perdre du temps et de l’argent
C’est ce qu’on appelle l’effet tunnel. L’effet tunnel est un phénomène où les décideurs se concentrent sur une solution immédiate, une solution qui paraît évidente, sans prendre en compte le contexte global de la problématique juridique. Cet effet peut mener à des choix qui s’avèrent inefficaces.
Et cela peut être coûteux en argent, en temps, en ressources et en opportunités manquées. Mais comment faire ?
La phase découverte : élargir les horizons pour une meilleure compréhension du problème
C’est là qu’intervient la phase de découverte. Plutôt que de se précipiter vers des solutions, cette étape nous oblige à poser des questions pertinentes, à écouter activement, à engager un dialogue avec les parties prenantes. C’est un moment pour élargir notre perspective, pour sortir de cet effet tunnel. Et permettre ensuite de trouver les bonnes solutions.
Partons sur un exemple concret : les conditions générales de vente. Vous êtes un directeur juridique, vous nous consultez pour la refonte de vos conditions générales de vente pour améliorer la compréhension par les différents services de l’entreprise.
Est-ce un problème ou une solution qui est exposée ? C’est une solution ! Et là vous vous dites : “mais comment faire ?”
La première étape fondamentale consiste à interroger les parties prenantes, à organiser un atelier avec l’ensemble des services, trouver un langage commun et déterminer les objectifs de chacun.
Chaque service a ses problématiques et ses propres enjeux :
- le commercial utilise le document pour vendre le produit : son ambition est de signer en 30 minutes plutôt qu’en 2 heures. Or, le jargon juridique va complexifier la négociation et la conclusion de la vente par le commercial,
- le marketing utilise le document pour communiquer sur le produit. Or, s’il ne comprend pas réellement les enjeux des CGV, il ne saura pas réellement ce qu’il doit mettre en avant dans sa communication,
- le service client utilise le document pour répondre à des questions d’usage du produit : son souhait est de réduire le nombre d’appels au sujet d’incompréhensions liées aux CGV. Encore une fois, s’il existe des zones de flous, il va être difficile de satisfaire le client et lui apporter une réponse concréte,
- le service juridique quant à lui ne sait pas où sont les zones de confusion pour ses opérationnels. Les CGV reflètent-elles réellement la pratique de la négociation contractuelle des commerciaux ?
Travailler sur les objectifs de chaque service permet d’aligner les différentes perspectives et besoins, tout en mesurant vos indicateurs clés de performance pour vous positionner en tant que business partner auprès de la direction.
La clé est donc de travailler ensemble pour construire des pratiques uniformisées, un langage commun et des CGV à l’image de l’entreprise (et pas uniquement à l’image du juridique).
La prochaine fois que vous êtes confronté à un défi, posez-vous cette question essentielle : “Ai-je vraiment défini le problème ?”.
Article rédigé par Kristina Lazatian, présidente de Imagine Legal innovation.